[Proposition] BG Orc

Le vieux chaman jeta dans le feu quelques herbes, qui le firent grandir, tout en lui donnant une teinte verte très prononcé. Il prononça les paroles d’usures, lorsqu’il fallait parler de ces choses la, puis se tourna vers les trois enfants assis en face de lui, de l’autre côté du feu haut d’un mètre.

Ils n’avaient que douze ans, et tous étaient de superbes femmes, déjà très belles, et très douées. Elles attendaient avec patience que le vieil homme leur parle. Takni sentit son cœur se serrer, mais il se devait de leur raconter, de leur expliquer, de leur donner espoir, malgré l’épreuve qu’elles allaient traverser.

Mes filles. Vous êtes déjà tellement belles. Vos parents sont fiers de vous.

Toutes baissèrent la tête, en signe de respect.

Votre mère est heureuse. Elle va ce soir quitter le monde des vivants, pour rejoindre les limbes,auprès de Paagrio, notre père à tous.

En disant cela, il leva les bras, pour se tourner vers la lune.

Elle à beaucoup souffert de votre venue. Trois filles, en même temps, est une chose très rare, le fruit d‘un amour entre deux enfants de Pa‘Agrio, une bénédiction du père fondateur. Et la naissance de trois filles telles que vous est une bénédiction pour les Urutus. De futures grandes guerrières, il m’est impossible d’en douter.

Les trois gardaient le silence. Elles savaient déjà, tout le village savait déjà que Pamal allait, ce soir tuer sa femme, devenu handicapée suite à la naissance des trois filles. Cette femme, Kirilitha, avait elle-même demandé à son époux de lui donner la mort. Elle ne supportait plus cette vie, et voulait que ce soit Pamal, celui qu’elle avait choisit, qui lui permette de quitter ce monde pour rejoindre les limbes.

Takni inspira profondément, puis retint son souffle, avant de le recracher fortement dans les flammes. Il allait commencer à parler, il était temps.

*****

Après le temps des géants. Alors que le monde était ravagé par la colère de la mère de notre père, nous avons tentés de vivre comme avant, lorsque les géants gouvernaient tout.

Ce sont les elfes, chargés de la politique, qui tentèrent de remplacer les géant. Sottises! Ces fourbes ne témoignaient pas le respect du à la race orc!

Nos chefs parlèrent, et parlèrent longuement, murmurant auprès des feux de camp. Que devions nous faire? Continuer à vivre ainsi? Sous l’incapacité des elfes? Non… nous ne le pouvions pas.

Les elfes sont-ils plus forts que nous? NON! Les Elfes ont-ils le droit de nous gouverner? NON! Nous ne pouvons tolérer que de plus faibles que nous osent se dresser au-dessus de nous!

Ainsi parla Gran’Karagh, ainsi parla le premier véritable chef de guerre du peuple orc. Notre peuple prépara ses armes, et ses armures, et nous nous mirent en route vers les vastes terres elfiques. Ils possédaient trop, et nous, trop peu. Pa’Agrio nous avait fait forts, et nous devions nous montrer digne de notre héritage.

Très rapidement, les elfes apprirent à nous craindre. Ils se rirent de nous les premiers jours, mais ils regrettèrent amèrement. Nos victoires étaient écrasantes, et leur déesse n’intervenait pas. Pa’Agrio nous bénissait. De plus en plus de guerriers se joignaient à notre armée, pour vaincre et triompher au nom du dieu des flammes!

Les elfes supplièrent les autres races, nains et oiseaux étranges de les soutenir dans le conflit, de venir nous combattre à leurs côtés. Mais les nains refusèrent, quand aux oiseaux étranges, ils partirent vers le cieux, sans jamais revenir.

Nous allions triompher d’une victoire écrasante, lorsque un dénommé Rodrick se présenta à la reine des pâles. Il se dit être le Roy des humains, et il proposait l’aide son armée, pour nous combattre. En échange, les elfes devraient apprendre la magie aux humains.

Tout d’abord, la plupart des elfes s’élevèrent contre cette idée, mais leur reine pâle, elle accepta, et les humains furent instruits dans la magie. Il aurait mieux valu pour les elfes qu’ils refusent.

*****

Takni secoua doucement la tête, comme pour chasser un mauvais rêve de son esprit. Il tira d’une besace de cuir une pipe de terre ouvragée. Il bourra celle-ci avec un mélange de feuille de rêve, et d’herbe de chamanique. Il tira doucement, tout en allumant le mélange épicé.

Après avoir répété cette opération cinq ou six fois, il finit par obtenir ce qu’il désirait. La combustion parfaite de ces deux plantes, donnant à la très forte fumée une teinte rougeâtre.

Il eut une pensée pour Kirilitha, qui devait être en train de vivre ses derniers instants. Il ne devait se laisser aller à la peine qui lui enserrait le cœur. Il devait continuer son histoire, afin que les trois jeunes guerrières soient fières de leur peuple, et qu’elles honorent toujours les illustres ancêtres orcs.

Il se pencha en avant, vers les flammes, alors que son esprit commençait déjà à voyager, pour écouter les voix des ancêtres.

*****

Nous avons continués à combattre, longuement. Les humains étaient nombreux, et ils avaient progressés avec une rapidité ahurissante dans le domaine de la magie. Nous avons été stoppés, puis… forcés à reculer.

Les terres que nous avions gagnés étaient désormais perdus. Les combats cessèrent, alors que nos ancêtres rentraient chez eux, honteux d’avoir perdu la face contre des faibles aidés d’une meute d’animaux idiots.

Mais, avant même la fin définitive des combats, les humains se retournèrent contre les elfes, les attaquant, et les faisant fuir.

Gran’Karagh, qui avait relevé la tête, se moqua des elfes. Il hurla ces paroles à la reine, et aux membres de son armée à portée de voie.

Stupides Elfes. Cette victoire n'est pas la vôtre mais bien celle des humains. Comment allez-vous contrôler ces monstres que vous avez créés?

Il n’obtint aucune réponse. Ce fût pour nous des heures très sombres. Honteux de notre défaite, il fallait trouver un responsable. Certains accusèrent Gran’Karagh, d’autres lui témoignaient leur soutien, et d’autres… pensait qu’ils auraient été plus à même de diriger.

Ce n’est pas à nous de juger, mais trois grands groupes se formèrent. Ketra, grand héro de la guerre, entra en conflit avec Gran’Karagh, qu’il vaincu en duel. C’est son fils, Gandi, qui reprit la tête de l’armée. Pendant ce temps, Urutus s’se préparait, avec son armée, à prouver sa domination.

Il y eut une guerre, entre orcs, qui dura cinq ans. Victoires, défaites, victoires, défaites, tout ceci s’enchaînait à grande vitesse, sans pour autant qu’un seul de ces camps ne parvienne à prendre le dessus.

Epuisé, il y eut d’autres séparations, d’autres chefs. Ketra partit avec les siens vers l’est, pour s’installé durablement. Urutus, lui choisit le nord, pour s’isoler, tandis que Gandi se tourna vers l’ouest, vers les côtes, pour oublier et penser leurs plaies.

Ketra, Urutus, et Gandi, ne se parlèrent jamais plus. Leur nom furent donné à leur mort aux orcs les ayant suivi, et ce fût la naissance des premières tribus.

Les orcs ne formaient plus une seule et grande nation. Il arrivait parfois de voir deux, voir trois tribus s’unirent pour lutter contre un ennemi commun, mais il leur fût impossible de garder ces alliances intactes, chaque tribu finissant par essayer de prendre le contrôle de l’autre. Cette situation dura un peu plus de 600 longues années.

*****

Pamal s’avança doucement vers eux, et il se posa sur le sol, aux côtés de ses filles. Ses mains étaient pleines de sang, et il avait la mine triste. Il fit signe au vieux sage de continuer son histoire.

Takni baissa la tête en signe de respect, et pour lui signifier qu’il comprenait et partageait sa douleur.

*****

Vint un jour ou les Atuba, et leur chef, Kakai, partirent en guerre contre Schuttgart et Goddard, deux imposante cités humaines situées à l’est. Les Urutus, les Ragna et les Ketra décidèrent de ce joindre à lui, afin de conquérir ces cités si solides et utiles.

Les humains ne s’attendaient pas à ça et la cité du nord, Schuttgart, tomba aux mains des orcs. Ce fût pour nous une grande victoire, nous reprenions enfin, après plusieurs siècles, une partie des terres devant être nôtres.

Les armées orcs, fières et belles, firent route vers le sud, pour assiéger Goddard, avec le soutien du campement Ketra. Jours, et nuits, nous avons combattus. Goddard tremblait, mais ne tombait pas.

Les nains, une nouvelle fois, décidèrent de se joindre à nos ennemis. La supériorité de leur artisanat permit aux humains de Calixte de sortir victorieux d’un important combat, aux pieds même de leur cité.

Kakai décida que le temps n’était peut être pas encore venu. Les orcs Atuba et Urutus se retranchèrent chez les Ketra, mais ils ne quittèrent pas les terres nouvellement prises. Un armistice fût signé, et la guerre prit fin, pour le moment.

Quand aux Ragna, ils purent se retrancher dans Schuttgart, pour y assurer la sécurité de la cité.
*****

Je sais ce que vous pensez. Nous devrions avoir honte de Kakai? Lui qui nous gouverne maintenant? Réfléchissez bien. Nous ne pouvions vaincre, je le sais, car j’y étais. Et, au lieu de subir une défaite qui aurait conduit notre peuple à encore de trop nombreuses années de guerres tribales, nous avons arrêtés la, tout en doublant presque l’étendue des terres orcs!

Takni ralluma sa pipe, pour tirer fortement dessus. Il recracha ensuite la fumée vers le ciel, volcan crachant ses cendres rouges, puis recueillit la lourde fumée dans ses mains, pour se caresser le crâne avec. Cette bouffée, la dernière et la plus forte, était pour les ancêtres, qui jamais ne quittaient sa mémoire.

Il raviva légèrement le feu mourrant, et but une gorgée d’eau fraîche des glaciers du nord. Il s’essuya la bouche d’une main, avant de reprendre son histoire.

*****

Kakai, après trois années d’absence, mit en place un plan qui avait germé dans sa tête. Il comptait unifier les orcs sous une seule bannière, pour rendre à notre peuple sa gloire passée.

Un à un, il rencontra les chefs des Hestui, des Urutus, des Neruga, des Duda-Mara, des Ragna des Gandi et des Ketra. Il leur parla longuement, et leur fît prêter un serment.

« Je m’engage, moi, seigneur de ma tribu, à servir la nouvelle nation orc si Kakai des Atuba m’affronte et me bat en duel. Pa’Agrio soit témoin de ce serment. »

Ils acceptèrent tous, sauf Magnus, notre seigneur, qui décida de joindre ses forces à celle de Kakai, sans même combattre. Si notre seigneur l’a fait, c’est pour le bien de la race orc, ne l’oubliez pas.

Les duels eurent lieu, et Kakai les remporta tous, haut la main. Forcés de tenir leur serment, les chefs prêtèrent serment au seigneur Kakai, et ainsi naquis l’union de la race orc.
*****

Takni posa un regard lourd sur les trois jeunes orcs qui l’écoutaient attentivement. Il tira une bouffé, qu’il recracha longuement, par le nez, imitant le dragon qu’il aimait à mettre en scène dans les contes aux jeunes guerriers orcs.

*****

Cependant, alors même que l’Union avait été créée, et qu’enfin, nous pouvions espérer récupérer notre gloire passée, les Ragna, maudits soient ces chiens, nous trahirent.

Après avoir achevés un groupe de guerriers Ketra qui demandait assistance, ils crachèrent sur l’Union décrétant qu’ils nous étaient supérieurs qu’ils domineraient le monde, et nos tribus, sans le moindre effort.

Cet affront était bien trop grave, pour que nous le laissions passer. Nous nous étions battus pour Schuttgart contre les humains. Cette ville appartenait aux orcs! Et pas à une tribu.

Tous les chefs de tribus eurent la même réaction que Kakai, et l’armée de l’Union, nouvellement créée, reprit la route pour Schuttgart.

Les traîtres Ragna se défendirent bien, très bien même. Ils étaient puissants, et nombreux. Mais ce ne fût pas suffisant. Pendant trois jours, et trois nuits, nous nous sommes lancés sur les murailles! Et pendant trois jours et trois nuits, ils nous ont repoussés.

Mais au matin du quatrième jour, nous avons pu pénétrer dans la ville, et chasser les Ragna, qui prirent la fuite.

Ceux qui se réfugiaient dans la forteresse décidèrent de se rendre, après trois mois, sans nourriture. Ils furent tous exécutés, pour trahison, et surtout pour avoir choisis de se rendre, plutôt que de mourir l’arme à la main. Pa’Agrio les avait abandonnés.

Ils ne quittèrent cependant pas ces terres, et ces traîtres se cachent, attendant leur heure, pour reprendre ce qu’ils n’ont aucun droit de posséder.

Le message fût clair, l’Union prévalait sur les tribus, et les traître le paieraient de leur vie.

*****

Désormais, nos tribus ne forment plus qu’une grande nation, que Kakai dirige, conseillé par les chefs des tribus vaincues. Nous sommes à nouveau un peuple unis, fort, et noble. Peut être reprendrons nous très bientôt la guerre, pour nous venger de l’affront des humains, mais la paix règne pour le moment. Nous nous reconstruisons, nous nous reformons.

Comme le disaient les sages des temps anciens, unis, nous ne sommes que des rochers inertes, solides certes, mais solitaires. Ensemble, nous avons la force des montagnes inébranlables, dans notre soif de combat, d’honneur et de vengeance.

Pamal se leva alors que Takni venait juste de terminer. Tous le savaient, mais ce soir, il deviendrait une ombre, vivant seul, rodant seul, dans les terres sauvages, à la recherche d’une mort héroïque au combat.

Ses trois filles, après avoir saluées avec respect le vieux chaman, accompagnèrent leur père vers la sortie du village, lui témoignant respect et affection, avant de lui dire adieu.

Une fois seul, Takni put subir la force de la douleur, que la mort de sa fille, Kirilitha. Mais il ne versa aucune larme, car il venait de conter l’histoire du peuple orc, et il se devait de montrer que malgré la douleur, le vieux sage avait encore en lui l’espoir de sa folle jeunesse.

Moi j'aimeuh bien.

J'adore ^^

Quelques fautes par-ci par la, mais rien de méchant.


Bon texte sinon ^^

edit : rajout d'une partie concernant la tribu traitresse Ragna.

ça enrichit le tout, bien joué ^^